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23 septembre 2010

Destin ou carrière?

100917_RegisDebray_02

"...un groupe ne peut se définir que vis-à-vis d'une référence transcendante (qu'elle soit territoriale, doctrinaire ou légendaire) vers laquelle se tourne la croyance des gens. Il appelle cette nécessité de définir le groupe par une entité qui lui est extérieure l'incomplétude, et nomme cette entité le « sacré du collectif », qui est la représentation de ce que le groupe estime être le « meilleur ». C'est cette croyance qui assure la confiance réciproque entre les membres du groupe, et garantit selon R. Debray l'ordre social.

...la crise actuelle en France est véritablement une crise de la symbolique républicaine, due à un manque de sacré. Pour Régis Debray, le dernier grand homme à symbolique républicaine était François Mitterrand. Les États-Unis ont su échapper à cette crise du sacré, par leur civisme et leur patriotisme, même s'ils sont mis au service de mauvaises causes. L’effigie du dollar des États-Unis en est un exemple frappant : « In God We Trust ». C’est cette symbolique patriotique qui fait la force des États-Unis. L’Europe est en crise car il n’y a pas de puissance symbolique.

Régis Debray établit que quand s’épuise le sens du symbolique reviennent les autorités religieuses. Plus la puissance symbolique est dématérialisée (la religion), plus l’ordre symbolique est fort et plus la puissance symbolique est historicisée (personnages), plus l’ordre symbolique est fragile. Une humanité sans croyance est réduite à l’animalité. Comment alors faire vivre une sacralité non religieuse, tout en lui gardant une symbolique ?"

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